Rapport d’étude sur la la contribution des OSC à la gouvernance sécuritaire au Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger)

Dans un environnement du Liptako-Gourma en pleine mutation, où les

approches de luttes antiterroristes tendent à se militariser, et où les alliances

stratégiques se redessinent sur fond de renouveau patriotique, il est

intéressant d’explorer les options et marges disponibles pour une

participation effective des organisations de la société civile (OSC) à la

gestion de la persistante crise sécuritaire. Mais avant, dans une optique de

capitalisation, il semble impérieux de prendre le recul nécessaire pour

identifier et mettre les acquis enregistrés par des OSC en face du potentiel

réel et des opportunités (manquées) à influer positivement sur le secteur de

la sécurité.

En effet, s’il est vrai que la participation individuelle et collective des

populations à la production de la sécurité dans la zone du Liptako-Gourma

n’est pas nouvelle ; il n’en est pas moins que l’environnement

socioéconomique et politique a substantiellement changé et ne cesse

d’évoluer, avec des implications considérables sur les modalités, les types et

les motivations de cette participation. Toutefois, en observant le chemin

parcouru – allant d’une approche de la « sécurité comme affaire de tous »

dans les sociétés précoloniales africaines, vers celle de la « sécurité centrée

sur les gens » avec l’émergence de la notion de « sécurité humaine », en

passant par celle de la « sécurité centrée sur l’Etat » comme corolaire majeur

de l’implantation du système étatique européen en Afrique postcoloniale –,

l’on ne peut que se rendre à l’évidence de l’indispensabilité des populations

comme composante majeure du secteur de la sécurité. Dès lors, capitaliser

systématiquement leur apport multiforme notamment fourni à travers des

OSC, pour une gouvernance sécuritaire de meilleure qualité, devient une

impérieuse nécessité tant pour les acteurs étatiques que ceux non-étatiques,

les OSC comprises. Tel est le postulat sur lequel se fonde l’étude dont les

résultats sont rapportés dans le présent document.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Renforcement de la

participation citoyenne à la gouvernance du secteur de la sécurité dans la

zone du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger) », que le Centre

d’information et de documentation citoyennes (Cidoc) met en oeuvre avec l’appui

financier du National Endowment for Democracy (NED). Planifié pour deux ans

(2022-2024), cette intervention vise à renforcer les capacités des OSC de la

zone du Liptako-Gourma pour une participation plus active et plus effective

aux processus de gouvernance sécuritaire dans les trois pays susmentionnés.

Il entend également favoriser une meilleure capitalisation de l’apport des OSC

pour la réussite des processus de réforme du secteur de la sécurité engagés par les

Etats de cette zone.

Ainsi, cette étude sur ‘la contribution des OSC à la gouvernance sécuritaire

au Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger)’ a pour la finalité de

mettre en lumière l’apport des OSC aux efforts des gouvernements pour une

meilleure gouvernance du secteur de la sécurité (GSS), particulièrement dans

le contexte des réformes du secteur de la sécurité (RSS) engagées dans les

pays du Liptako-Gourma. Elle visait, en outre, à répertorier les limites et

défis auxquels les OSC sont généralement confrontées dans leurs initiatives

en matière de G/RSS, dans le but d’impulser et faciliter des réflexions autour

des pistes de solutions. Pour sa réalisation, le Cidoc a adopté une démarche

méthodologique classique, impliquant l’analyse des données principalement

qualitatives, collectées à travers une revue documentaire (textes juridiques,

doctrine, manuels de formation, rapports, etc.) et une enquête auprès de 49

OSC dont 20 basées au Niger, 16 au Burkina Faso et 13 au Mali.

Pour tout savoir sur ce rapport, cliquez ici.

About admin

2 thoughts on “Rapport d’étude sur la la contribution des OSC à la gouvernance sécuritaire au Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger)

Leave a Reply

Your email address will not be published.Required fields are marked *

Résoudre : *
48 ⁄ 24 =