Le Centre d’information et de documentation citoyennes (Cidoc) a organisé une conférence afin d’informer les acteurs clés, les parties prenantes et l’opinion générale des activités du projet CCAP-DESC. C’était ce vendredi 05 avril 2024, à Ouagadougou.
Intitulé « Renforcer l’effectivité du droit de contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) relative aux droits économiques, sociaux et culturels (DESC) comme moyen de résilience démocratique au Burkina Faso », le projet CCAP-DESC vise à rendre effectif l’exercice du droit de contrôle citoyen de l’action publique relative aux droits économiques, sociaux et culturels, dans l’optique de susciter et renforcer la redevabilité des gouvernants et ainsi promouvoir un développement socioéconomique durable.
« Nous sommes partis globalement d’un constat que les droits économiques sociaux et culturels sont très mystifiés. Ce sont des droits techniques, qui demandent beaucoup de ressources et qui prennent aussi beaucoup de temps pour se matérialiser, ce qui fait que ces droits échappent au suivi des citoyens au cours de leur mise en œuvre. Partant donc de ce constat, nous nous sommes dit que nous pouvons travailler à démystifier ces droits en donnant au citoyen des connaissances, en travaillant sur des outils en collaboration avec la CNDH pour s’assurer que ces droits sont à la fois démythifiés mais aussi démystifiés pour que ces citoyens soient effectivement regardants dans le processus de leur mise en œuvre. Les citoyens doivent comprendre qu’ils ont à la fois le devoir et l’obligation d’accompagner les acteurs qui les mettent en œuvre en leur disant là où c’est bien fait et la où ça doit être amélioré », a expliqué le coordonnateur du projet, Dan Kashironge.« Le projet a pour ambition de contribuer à renforcer l’effectivité du contrôle citoyen de la réalisation de droits économiques sociaux et culturels », le coordonnateur du projet, Dan Kashironge
Avec un budget total de 150.000.000 FCFA, le projet sera financé à hauteur de 95% par l’Agence danoise pour le développement international à travers l’Unité d’appui technique (UAT) et le Cidoc contribuera pour les 5% restants.
D’une durée de 23 mois allant de février 2024 à décembre 2025, le projet CCAP-DESC cible toutes les 13 régions du pays. Et afin d’atteindre son objectif, le Cidoc mènera des activités de renforcement de capacités, de sensibilisation et de plaidoyer sur le contrôle citoyen de l’action publique avec un accent sur les DESC, qui ciblent trois catégories d’acteurs, à savoir les détenteurs des droits humains (populations), les défenseurs des droits humains (société civile et médias) et les débiteurs d’obligations (pouvoirs publics locaux et nationaux).
Selon la présidente de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Gonta Alida Henriette Da, le Cidoc est à féliciter au vu de son approche novatrice qu’elle apprécie au regard du contexte du pays.
« La commission attend cela de la part des organisations de la société civile et c’est aussi leur disponibilité à collaborer et à travailler avec nous qui pourra nous permettre vraiment d’atteindre notre objectif et d’assumer pleinement notre mandat de protection, de défense et de promotion de droits humains », a indiqué la présidente du CNDH, Henriette Da.« Nous félicitons d’abord le CIDOC pour l’initiative parce que partir des DESC pour booster la question démocratique est une approche novatrice que nous apprécions au regard du contexte que nous traversons », la présidente du CNDH, Henriette Da.
En rappel, le Centre d’information et de documentation citoyennes (Cidoc) est une association de droit burkinabè qui œuvre, depuis sa création en 2003 et son opérationnalisation effective en 2012, à doter les citoyens (gouvernants et gouvernés) de connaissances, de compétences pratiques et d’outils nécessaires pour une participation effective et significative à la gestion des affaires publiques à tous les niveaux (local, national, africain et international).
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net